L’orchestre symphonique de Douai

jeudi 14 juin 2001
par Pascal K
popularité : 3%

Concert proposé par l’harmonie dans le cadre de son 110° anniversaire le 02 juin 2000

La Symphonie inachevée

SCHUBERT est, avec Mozart, l’un des plus fulgurants génies de l’histoire de la musique. A l’âge de douze ans, son premier maître Michael Holzer déclarait qu’il ne pouvait plus rien lui apprendre qu’il ne sache déjà. Bien qu’il meurt en 1828, à l’âge de trente et un ans, il laisse une oeuvre immense et diverse, qui constitue, au delà de ses doutes et des remises en question, l’un des sommets du romantisme allemand. Sur les treize à quinze tentatives de symphonies, seulement sept seront achevées entre 1813 et 1818. La huitième en si mineur, écrite en 1822, est sûrement l’une des plus illustres de l’histoire de la musique et l’une de celles qui feront couler le plus d’encre. Commandée par la Société musicale de Styrie siégeant à Graz, Schubert promet la partition, qui ne comportera pour finir que deux mouvements, au lieu des quatre habituels, respectivement intitulés Allegro moderato et Andante con moto. Il est permis de penser que Schubert, insatisfait de sa composition, fit cadeau de son manuscrit, pensant que l’oeuvre ne verrait janais le jour. Fort heureusement, il n’en fut rien, et ces pages sublimes, qui comptent parmi les plus drarnatiques qu’il ait écrites, devaient assurer, à l’insu du musicien, l’essentiel de sa renommée.

La Valse de l’Empereur

Johann Strauss (fils) est né et mort, à Vienne (25 Octobre 1825 ‑ 3 Juin 1899). Il décida, malgré les oppositions familiales, de fonder son propre orchestre, devenant ainsi le rival de son père. En 1,948, il fut nommé chef de la musique municipale de Vienne et à la mort de Strauss père, réunit les deux orchestres dont son frère Joseph prit la charge en 1853. En 1863, Johann Strauss fils fut à son tour nommé directeur des bals de la Cour et décida de ne plus se consacrer qu’à la composition, ses frères s’occupant désormais de l’orchestre. Tenu en haute estime par de nombreux musiciens, Liszt, Wagner, Brahms, et plus tard Ravel (qui lui rendit hommage dans une Valse célèbre), Strauss se mit en devoir de s’attaquer au genre si particulier de l’opérette (une quinzaine dont les immortels Chauve souris et Baron tzigane) tout en continuant sa production de musique dite "légère" (plus de cent soixante dix valses, dont la très célèbre Valse de l’Empereur, quatre vingt quadrilles, cent quarante polka ... ). On a souvent tendance à attribuer au fils les oeuvres du père. C’est le fils, pourtant qui a définitivement donné à la valse symphonique ses lettres de noblesse, dépassant le cadre de la musique de danse pour aboutir à des compositions d’envergure, au charme inexprimable et à la facture d’une belle solidité.

Coppélia

Léo Delibes occupait à l’Opéra le poste de chef de chant quand, en 1866, Emile Perrin lui demanda la musique d’un ballet, La Source. Quatre ans plus tard, il reçut commande d’un autre ballet, Coppélia, dont le scénario de Nuitter et Saint‑Léon s’inspirait de l’Homme au sable d’Hoffmann et contait les amours de Franz et Swanilda, un instant perturbées par la belle Coppélia qui n’était en réalité qu’un automate. Créé à l’Académie Nationale de Musique le 25 mai 1870, Coppélia, ballet en deux actes et trois tableaux, demeure un des piliers du répertoire. Le Thème slave varié est emprunté aux Echos de Pologne de Moniusko dans ses différentes variations, il faut remarquer avec quelle habileté les ‑divers instruments se répartissent le chant et son accompagnement ; l’une d’elles, particulièrement délicate, met brillamment en valeur la virtuosité des violons, tandis que la dernière se singularise par la vivacité de son rythme. Dans la maison de Coppélius, Swanilda et ses amies ont déclenché les automates, occasion rêvée pour une pièce pleine de pittoresque. La Czardas finale se compose des deux mouvements traditionnels, le premier lent et d’allure solennelle, suivi d’une friska pleine de vigueur qui clôt le premier tableau du ballet.

Carmen, suite d’orchestre

Nietzsche considérait la musique de Bizet comme l’incarnation d’un art 11méditérranéen". C’est sans doute son écriture tout à la fois savante, limpide et colorée qui nous fait toujours apprécier ses oeuvres. Bizet né à Paris en octobre 1838, compose en 1873 Carmen, sa dernière et sa plus grande oeuvre. C’était là le livret idéal pour lui, à l’apogée de ses moyens créateurs. Carmen est non seulement le plus grand de tous les opéras comiques, mais, par cette oeuvre, Bizet peut être considéré comme le chef de file de toute la jeune école française, dont l’originalité ne doit rien à Wagner. Il mourut trois mois après la création de Carmen. L’opéra a donné lieu à une suite pour orchestre seul, dont les mouvements sont dans l’ordre Prélude, Aragonaise, Les dragons d’Alcala, Intermezzo et les Toréadors.


Portfolio

JPEG - 6.3 ko JPEG - 5.6 ko JPEG - 6.4 ko




Notre agenda

<<

2024

>>

<<

Mars

>>

Aujourd'hui

LuMaMeJeVeSaDi
26272829123
45678910
11121314151617
18192021222324
25262728293031
Aucun évènement à venir les 6 prochains mois